Concours de la Résistance 2016

Je suis mort le 13 décembre 2002. Je m’appelle André Lambert.

Je vous avouerais que, suite à mes diverses tribulations, mourir d’une chute aussi banale que celle d’un trottoir aurait tendance à me vexer si je n’avais acquis l’expérience de la sagesse du haut de mes quatre vingt-cinq ans. Je trébuchai malencontreusement contre l’une de ces racines qui tentent de s’échapper habituellement de leur prison de béton comme pour rejoindre les cieux et ma tête percuta violemment le sol. Avant que mes yeux ne se refermassent, j’entrevis le sourire de ma mère. Ses cheveux noirs de jais flottant au vent contrastaient avec la couleur blanche des marais salants. Sa peau pâle constellée de tâches de rousseur brillait au soleil...

 

Ainsi débute l’ouvrage rédigé par des élèves de troisième du collège Anatole France de Cadillac, intitulé Mes évasions, librement adapté du manuscrit d’André Lambert, auquel il rend hommage, prisonnier de guerre de 1940 à 1943 et arrière-grand-père de Léo DURIEUX, élève de 3°5, ouvrage brillamment récompensé cette année scolaire 2015-2016 au palmarès du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

Dans le cadre de ce concours ouvert aux élèves des établissements publics et privés sous contrat, en effet, l’atelier dit de la « Résistance », animé par Monsieur MAROT, professeur d’histoire-géographie et Madame CHEVALLEY, professeure de français, a accueilli un certain nombre d’élèves volontaires des classes de troisième, à savoir :  Thomas BEDEAU, Maxime CORCKET, Romain DENHEZ, Manon DUBOIS, Léo DURIEUX, Tristan HULIN, Sébastien JACQUEMIN , Noémie LETARD, Sophie LIVINGSTONE, Justine MARROT, Charline MORISOT, Margot MER, Bastien SAFFRÉ, Maïlys TOUREILLE, Valentin TRIGANT,  Thomas SEROR, Emma VANDERVELDE. Ceux-ci ont accepté le jeu complexe d’un travail de recherche en semi-autonomie les lundis et jeudis entre 12h00 et 14h00 et le jeudi soir entre 17h00 et 18h15, en salle informatique, autour d’un thème tout aussi séduisant que difficultueux : « Résister par l’art et la littérature ». 

Suite à une rapide contextualisation et problématisation du sujet, les élèves ont été amenés à réfléchir longuement par groupes à un type de Résistance précis, avant de se lancer dans la rédaction d’une fiction historique.

Ce travail de longue haleine a conduit par ailleurs les Résistants à une journée d’investigation à la Bibliothèque de Mériadeck et de prise de notes à l’Institut Jean  Moulin à Bordeaux, durant les vacances de février, investissement particulièrement fructueux puisque ces derniers ont été classés au rang cinq par les membres du jury national.

 

Jean-Bernard Marot et Leila Sayeg-Chevalley.